Comment choisir une lamelleuse ?

La lameuse, appelée également fraiseuse à lamelle, ou lamelleuse a vu le jour vers les années 1955. Elle est vite utilisée par les artisans et menuisiers pour assembler des objets en bois et des parties d’un mobilier. L’assemblage se faisait avec des rainures ainsi que des lamelles. À cette époque, la lamelleuse était brevetée par la marque Lamello.

Elle a ensuite été ouverte au grand public. Depuis, plusieurs concurrents, marques et entreprises se sont lancés dans la fabrication de leurs propres modèles. Malgré cela, la présentation de la lamelleuse ainsi que son utilisation restent les mêmes en général.

La lamelleuse : qu’est-ce que c’est ?

Une lamelleuse est donc un équipement indispensable à tout artisan menuisier. Elle facilite l’assemblage des pièces en bois. Son rôle est de trouer les pièces à l’aide de disque qui tourne à haute vitesse. Le trou dans les pièces servira par la suite à les assembler. L’assemblage se fait avec des lamelles introduites dans les trous. On appelle également ces lamelles « pigeons », « lamellos » ou même « biscuits ». Pour pouvoir assembler correctement les pièces en bois, les lamelles sont induites de colle.

La lamelleuse est une machine assez complète, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle est indispensable pour un menuisier. Elle est composée généralement :

  • D’une fraise à lameller :

Il s’agit d’outil qui assure la coupe. La fraise à lameller tourne à grande vitesse et creuse le bois.

  • D’un carter :

C’est la poignée de la machine. Elle offre une excellente prise en main lors de l’utilisation de la lamelleuse. Parfois, les boutons d’activation et d’arrêt se trouvent également sur cette poignée.

  • De la butée

Elle est en général multifonction. Elle guide les manipulations du menuisier. Elle est réglable par millimètre et offre la possibilité de travailler divers bois avec diverses épaisseurs.

  • D’un moteur

Il est électrique. Suivant le modèle choisi, ce moteur peut afficher diverses puissances. Il permet à la fraise de tourner.

Critères de choix pour une lamelleuse

Lors de l’achat d’une lamelleuse, il y a plusieurs choses à prendre en compte surtout si l’artisan ou le menuisier cherche à réaliser un travail de qualité. Il y a tout d’abord les lamelles et la capacité de coupe qu’il faut choisir. Ensuite, il y a la précision et la profondeur de fraisage. À cela s’ajoutent la butée de hauteur, la plaque frontale et la puissance.

Et si la lamelleuse est à usage professionnel, donc destinée pour la réalisation d’œuvres multiples et de qualité haut de gamme, il faudra tenir compte de critères complémentaires. Parmi les critères importants pour un menuisier professionnel, il y a les repères, le rainurage, le démarrage progressif, le poids, le raccord d’aspiration et l’interrupteur à blocage.

La capacité de coupe et les lamelles

Il existe plusieurs sortes de lamelleuse suivant la capacité de coupe et les lamelles prises en compte. Suite à cela, il faut savoir choisir la machine adéquate. Tout d’abord, il faut choisir une lamelleuse avec des lamelles en bois. Il y a des modèles avec des lamelles en contreplaquées, mais le mieux, ce sont celles en bois. Après, vu que la lamelleuse servira à assembler les pièces de bois et les lamelles, le mieux, c’est d’opter pour un modèle apte à prendre en compte les dimensions standards de lamelles.

Il y a en général 3 lamelles suivant la dimension standard. Il y a les lamelles N° 0. Elles ont une dimension de 47 x 15 mm. Elles sont destinées aux panneaux d’une épaisseur de 8 à 12 mm. Il y a ensuite les lamelles N° 10. La dimension de ces dernières est de 53 x 19 mm. Le panneau correspondant a une épaisseur entre 12 à 15 mm. Le dernier modèle, ce sont les lamelles N° 20. Leurs dimensions est de 56 x 23 mm. L’épaisseur du panneau pris en compte est de 15 mm.

Concernant l’épaisseur de ces lamelles standards, il est de 4 mm de chaque. Lors de l’achat, il faut vérifier si la lamelleuse est apte à utiliser ces 3 dimensions.  Il y a bien sûr des lamelleuses qui prennent en charge d’autres dimensions. Il y a par exemple la dimension H9. Elle est de 38 x 12 mm, d’une épaisseur de 3 mm. Ce genre de lamelle sert en général à assembler les encadrements. Il y a aussi la dimension S6. Elle est de 85 x 30 mm. L’épaisseur est de 4 mm. Ce genre de lamelle est destinée aux panneaux allant jusqu’à 20 mm d’épaisseur, voir même plus. Si besoin de travailler des épaisseurs de ce genre donc, mieux vaut opter pour une lamelleuse comprenant ces caractéristiques.

Après, il y a d’autres critères à prendre en compte, dans le cadre des lamelles et des capacités de coupe, si la lamelleuse est destinée à des ouvrages complexes et très professionnels. Il faut par exemple, en plus des lamelles standards, choisir une lamelleuse à lamelles à visser et à clipser. Les modèles à visser peuvent réaliser et assembler des œuvres démontables. Les modèles à clipser peuvent remplacer les serre-joints.

Précision, fiabilité

Après les lamelles et la capacité de coupe, il y a la précision et la fiabilité de la lamelleuse qu’il faut vérifier. Plus la lamelleuse sera précise et fiable, plus l’artisan pourra réaliser ses œuvres rapidement. Le résultat sera également impeccable. La précision se voit du côté des réglages. Une lamelleuse dotée de plusieurs réglages, à millimètre près, est parfaite pour des ouvrages de qualité.

Le fraisage

Outre la précision et la fiabilité, il faut également prendre en compte le fraisage, notamment sa profondeur. Cela se fait à l’aide d’une vis sans fin. La profondeur de fraisage permet de bénéficier de dimensions classiques pour les lamelles. Cette profondeur est réglable. Les lamelleuses les plus pratiques offrent environ 6 réglages pour la profondeur de fraisage. Cela permet d’obtenir une profondeur de fraisage de 19/20 mm en moyenne.

La butée de hauteur

La butée de hauteur peut être amovible ou sinon intégrée. Elle est située sur la plaque frontale, ou, sur certaines lamelleuse, sous la semelle. Pour un travail pratique, le mieux, c’est une butée de hauteur réglable en millimètre. Dans ce cas, la butée disposera d’indication micrométrique. Cela offre la possibilité de travailler diverses épaisseurs. Cela permet également de travailler même au milieu des panneaux. Ce genre de butée de hauteur est pratique pour ceux qui souhaitent réaliser des étagères par exemple.

La plaque frontale

Concernant cet élément, il faut choisir un modèle inclinable et surtout réglable. La plaque frontale doit également fournir de grande précision. Cela permet de travailler les coupes d’onglets. Une lamelleuse dotée de plaque frontale de qualité possède en général des arrêts rapides. Cela peut être de 0 °, 45 °, 90 ° ou même 22,5 °. Les lamelleuses dotées de ce genre de plaque frontale disposent entretemps d’un levier de verrouillage. Cela offre la possibilité d’accéder à une grande précision lors des ouvrages.

À noter qu’il est possible de mettre une cale sur la plaque frontale. C’est possible dans le cas de coupes d’onglet sur panneaux fins par exemple. Outre ces points, le fait d’avoir une plaque frontale réglable offre parfois la possibilité de régler la fraise 1/10 mm.

La puissance et l’ergonomie

La puissance d’une lamelleuse garantit son ergonomie. Plus la machine sera puissante, plus elle sera facile à utiliser. De plus, elle sera rapide. La majorité des modèles sur le marché utilisent une motorisation entre 700 et 1100 W. Mais la puissance n’est pas vraiment définie par cette valeur pour une lamelleuse. Elle est plutôt définie par le nombre de tour. Il y a par exemple des machines de 700 W qui sont plus puissantes comparées aux machines de 1000 W. Lors de l’achat donc, mieux vaut comparer les lamelleuses suivant le nombre de tours qu’elles peuvent réaliser.

Les critères complémentaires pour une lamelleuse pro

Une lamelleuse professionnelle se doit d’être plus pratique, plus performante et plus puissante. Mais après, elle doit également disposer d’autres critères en commençant par les repères. Le rôle de ces derniers est de centrer la lamelleuse de façon optimale. Le centrage est tel que les erreurs sont presque impossibles. Pour un travail impeccable et professionnel donc, il est conseillé d’opter pour une lamelleuse dotée de repères.

Après, il y a le rainurage. Cela dépend de la machine étant donné qu’il y en a qui en disposent tandis que d’autres non. Outre ces points, une lamelleuse professionnelle doit également disposer d’un démarrage progressif. L’avantage, c’est que ce système permettra d’éviter de désaxer les manipulations. Il est donc complémentaire avec les repères.

Un professionnel doit également choisir sa lamelleuse suivant le poids de la machine, car cela participe à l’ergonomie. Le poids devrait être de 2,5 kg en moyenne. Certains modèles plus complexes atteignent tout de même les 3 kg.

Après le poids, une lamelleuse pro devrait également disposer de raccord d’aspiration. Cela permet de travailler le bois sainement. Le menuisier évitera ainsi la poussière et limitera tous problèmes de santé liés au métier. Le dernier critère pour une lamelleuse pro, c’est l’interrupteur à blocage. Il est pratique surtout si le menuisier travaille en série.

Matériel complémentaire :

Bricoponce